Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune avec les membres du forum Partage Lecture.
Résumé (amazon) : Brenda Martin habite Gannon, la ville blanche qui jouxte les tours de Dempsy, une cité à majorité noire de la grande banlieue new©yorkaise. Par une lourde soirée de juin, la jeune femme échoue, hagarde, les mains en sang, à l'hôpital de Dempsy. Elle déclare à la police qu'elle rentrait chez elle en voiture lorsqu'elle a été arrêtée par un Noir, qui l'a éjectée de son véhicule, au volant duquel il s'est enfui. Avec, sur le siège arrière, Cody, quatre ans, le fils de Brenda. C'est Lorenzo Council, un inspecteur asthmatique, patriarche de cette communauté noire au sein de laquelle il est né, qui recueille sa déposition. Très vite, il y relève un certain nombre de contradictions. Avec son passé de toxicomane et de déséquilibrée, Brenda dit©elle la vérité ? A la suite de ce tragique événement, les policiers de la ville blanche bouclent la ville noire, la presse s'empare de l'affaire et la tension monte. Entre Gannon et Dempsy, le contentieux est déjà lourd, et Lorenzo Council sait que l'explosion est imminente. Prêt à tout, il se résout à faire appel à Jesse Haus, une jeune journaliste blanche ambitieuse, mais née elle aussi dans un quartier défavorisé. Comme Lorenzo, Jesse soupçonne Brenda de ne pas avoir tout dit. Flairant le scoop, elle tente de gagner la confiance de la jeune mère. Mais la vérité ne peut être simple car le personnage de Brenda est complexe. Son histoire se tisse peu à peu. Une histoire qui ne s'écrit ni en noir ni en blanc..
Mon avis : Ville noire, ville blanche est, à mon avis, un roman en deux parties. Le premier tiers, un peu long, permet aux lecteurs de découvrir et d’apprendre à bien connaître tous les protagonistes de l’intrigue. Il y a Lorenzo l’inspecteur noir qui souhaite bien faire son métier tout en protégeant la communauté noire dont il est issu et dont il se sent proche. Un peu fragilisé par son histoire personnelle et un asthme qui l’handicape dans son travail, c’est un personnage très attachant. J’ai également apprécié le personnage de la journaliste, Jess, un personnage ambigu, attachée à son métier mais également dépassée par la situation et les sentiments que lui inspirent la mère de l’enfant. Enfin, bien sur il y a la mère qu’on a du mal à cerner pendant une bonne partie du livre, mais qui est également attachante à sa façon à cause de la tragédie qui la touche mais aussi à cause de sa fragilité. Le seul bémol à cette première partie ce sont les (trop) nombreux personnages secondaires. Je m’y suis parfois perdue, surtout que certains n’apparaissent qu’une fois. La seconde partie est un peu plus dynamique et le fait que les personnages aient été bien campés donne au lecteur l’envie de voir ce qu’ils vont devenir et ce qu’il va advenir de la cité. En effet, bien plus que l’intrigue c’est la description du clivage entre les deux communautés noire et blanche qui est intéressante dans ce roman. L’équilibre semble si précaire qu’il ne suffit que d’une étincelle pour que tout soit bouleversé.
En résumé, j’ai beaucoup apprécié ce roman mais je dois quand même admettre que si je suis allée jusqu’au bout c’est parce qu’il s’agissait d’une lecture commune avec Partage Lecture et aussi parce que c’était l’été mais je ne regrette pas du tout la découverte du roman et de l’auteur !
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