La vie rêvée d'Ernesto G. / Jean-Michel Guenassia



Joseph Kaplan est issu d’une famille de médecins et est donc destiné à devenir médecin lui-même. Enfant, il perd sa mère et passe son enfance seul avec son père à Prague. Jeune adulte, il part poursuivre ses études à Paris où il fait des rencontres « festives ».
1936, la guerre civile en Espagne éclate alors. Joseph hésite à s’y engager mais on lui propose un poste intéressant à l’Institut Pasteur à Alger. Son père lui conseille d’accepter ce poste.
1938, à Alger, la seconde guerre mondiale s’apprête à éclater pendant que Joseph poursuit sa recherche fondamentale. Il a rencontré des personnes, il a une petite amie, une vie bien occupée. Mais, il est juif, il est alors envoyé dans un tout petit village au milieu de nulle part. Il va soigner les indigènes le temps de la guerre. Lorsque celle-ci se termine, il choisit de rentrer à Prague.


On suit avec beaucoup d’intérêt la vie de Joseph qui se déroule sur un siècle, sa vie, celle des siens et l’Histoire qui se déroule pendant ce même temps. C’est très intéressant, émouvant parfois avec des personnages extrêmement bien campés, notamment les personnages féminins qui entourent Joseph. C’est très bien écrit, c’est à la fois une peinture de la société et une fresque historique réussie. En un mot c’est passionnant !
Coup de cœur !

L'amour sans le faire / Serge Joncour



Frank n’a plus de contacts avec ses parents depuis des années. Sa vie se passe entre Paris et ses voyages qu’il fait comme reporter avec sa caméra à la main. Un événement de sa vie le décide à appeler ses parents. A sa grande surprise c’est un enfant, Alexandre, qui décroche. Frank est d’autant plus surpris qu’Alexandre est le prénom de son frère décédé. Il décide alors de partir voir ses parents dans la ferme familiale, dans le Lot.
De son côté, Louise, la compagne du frère de Frank, a un fils qu’elle a confié à ses ex beaux-parents pour qu’ils l’élèvent, comme en remplacement du fils adoré qu’ils ont perdu. Elle a également prévu de passer quelques jours à la ferme.
On assiste alors à la rencontre de ces trois personnages solitaires qui se connaissent si peu. 


C’est un roman bien écrit avec beaucoup de tendresse pour les personnages et de jolies phrases (« ne pas pouvoir s’aimer, c’est peut-être plus fort que s’aimer vraiment »). On s’attache à ces êtres qui n’ont pas été épargnés par la vie. On est surtout ému par le petit Alexandre et sa naïveté d’enfant.
Même si les thèmes abordés le sont souvent en littérature (drame familiale, rupture parents/enfants, secrets de famille,…), l’auteur réussit à nous toucher et à nous donner envie d’aller au bout de son roman.

Moi et toi / Niccolo Ammaniti

Résumé (quatrième de couverture) : Une cave. Un garçon pas comme les autres. Le projet de se cacher aux yeux du monde plutôt que d'avouer une pesante solitude. Et l'arrivée impromptue d'une (presque) étrangère. Une histoire sur le plus simple et le plus impénétrable des mystères : comment devenir adulte.

Mon avis
: le thème de départ de ce roman est une idée intéressante, les retrouvailles entre un garçon un peu inadapté et sa demi-soeur, inadaptée aussi mais d'une autre façon. Lorenzo est un garçon à part qui n'aime pas se mélanger aux autres, les seules personnes qui trouvent grâce à ses yeux sont ses parents et sa grand-mère. Un jour sur un coup de tête, et pour faire plaisir à sa mère, il s'invente une invitation au ski avec des camarades de classe. Empêtré dans son mensonge il se réfugie à la cave. Il est rejoint par sa demi-soeur, en pleine crise de manque, qui cherche aussi un refuge. Entre eux il n'y a pas d'autre lien que le lien fraternel.

L'histoire est touchante mais beaucoup trop courte, elle aurait mérité d'être plus approfondie. On aurait voulu accompagner un peu plus longtemps ces deux personnages, que leurs personnalités soient un peu plus fouillées. On en ressort ému mais en ayant quand même l'impression d'être resté en marge... dommage...

" Le rire, c'est comme les essuie-glaces, ça permet d'avancer même si ça n'arrête pas la pluie." - G. Jugnot

Caviar d'aubergine

Ingrédients par personne : 1 petite aubergine, 1 gousse d'ail (j'en ai mis moins...), 2 cuil à café d'huile d'olive, 3 tiges de ciboulette, 1/2 citron, sel, poivre et 1 pincée de piment d'Espelette (facultatif)
Lavez et essuyez l'aubergine. Badigeonnez-la avec 1 cuil à café d'huile d'olie. Déposez-la sur une assiette et faites-la cuire 10 min au micro-ondes.

Pendant ce temps-là, pelez et hachez l'ail. Ciselez la ciboulette.

Laissez légèrement refroidir l'aubergine, puis ouvrez-la en deux et prélevez la chair à l'aide d'une cuillère.

Mettez la chair de l'aubergine dans un mixer. Ajoutez 1 cuil à café d'huile d'olive, l'ail, la ciboulette ciselée, 1 filet de jus de citron et le piment d'Espelette. Salez et poivrez. Mixez.

Dégustez avec une viande ou un poisson.

Un café maison / Keigo Higashino



Ayané Mashiba, une créatrice de patchworks connue, est mariée depuis un an avec Yoshitaka Mashiba quand il lui annonce qu’il rompt leur mariage. En effet, Yoshitaka l’avait épousée à la condition qu’elle lui donne un enfant. Comme ça n’a pas été le cas, il souhaite refaire sa vie avec une autre femme. Ce même soir, le couple reçoit des amis à diner, dont Hiromi, la collaboratrice de Ayané et la maitresse de l’époux. Après le diner, Ayané part passer le week-end chez ses parents. Le lendemain, Hiromi découvre le cadavre de M. Mashiba qui a été empoisonné. Le policier Kusanagi et sa collègue Kaoru Utsumi mènent l’enquête, le premier est persuadé que Hiromi est coupable, la seconde qu’il s’agit de Ayané. Kaoru Utsumi, qui doute de l’impartialité de l’inspecteur, fait appel au scientifique Manabu Yukawa pour les départager.


Dans ce roman, le lecteur sait dès le départ qui est la coupable, mais l’intérêt de l’enquête n’est pas là. Il s’agit de savoir comment une femme peut avoir empoisonné son mari, et seulement lui, en étant à des kilomètres de là. Il n’y a donc aucun suspens dans ce roman si ce n’est de savoir comment elle s’y est pris ! Parfois c’est un peu lent et le lecteur s’impatiente un peu mais la résolution du mystère est si bluffante que ça valait la peine d’aller jusqu’au bout.

A déconseiller aux amateurs de rebondissements mais à recommander aux amateurs d’énigmes…

L'invisible / Robert Pobi



L’invisible est le premier roman de Robert Pobi.

Jake Cole est un agent spécial du FBI, un agent vraiment atypique, tatoué avec une histoire personnelle perturbée. En effet, il a perdu sa mère qui a été assassinée quand il était enfant. Adolescent il a quitté le domicile familial pour fuir son père qu’il hait, il a alors sombré dans la drogue et dans des choses pires encore. Une prise de conscience brutale lui a permis de « revenir » à la vie. Il est à présent marié et père d’un petit garçon de 3 ans. Il revient dans sa ville natale pour s’occuper de son père gravement malade d’Alzheimer. C’est alors que dans la ville on retrouve les corps écorchés vifs d’une mère et de son fils. L’enquête est confiée à Jake. Ces meurtres atroces font étrangement écho à l’assassinat de sa propre mère et sont rapidement suivis d’autres assassinats. Le tout se déroule sous la menace de Dylan, un ouragan qui risque de tout dévaster sur son passage.


Malgré un résumé alléchant, ce roman ne tient pas ses promesses et je me suis ennuyée une bonne partie de l’histoire. L’intrigue est tirée par les cheveux et le dénouement, même s’il paraît inattendu, a un air de déjà-vu.

Vengeance à froid / Preston & Child



Vengeance à froid est le deuxième tome d’une trilogie. Le premier tome s’intitule Fièvre mutante et mieux vaut l’avoir lu sous peine d’être perdu dans l’intrigue…

Dans ce deuxième tome, le héros récurrent de Preston & Child, l’inspecteur Pendergast est laissé pour mort par son beau-frère qui lui annonce, en outre, que sa femme qu’il croyait morte assassinée est toujours en vie. S’ensuit une série de poursuites et de revirements de situations plus ou moins crédibles.

 

C’était une découverte pour moi et je n’ai pas adhéré à l’univers des auteurs. Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages que j’ai trouvé souvent bien trop naïfs.

En résumé, je vais très vite l’oublier mais il existe surement des fans qui le dévoreront avec plaisir !

" Il n'y a aucune recette pour devenir une mère parfaite, mais il y a mille et une façons d'être une bonne mère." - Jill Churchill

"Il faudrait pouvoir voyager avec sa bibliothèque comme un escargot avec sa coquille" - Jean Chalon (Extrait du Journal d'Espagne)